Adenovirus, tout virus appartenant à la famille des Adenoviridae. Ce groupe de virus a été découvert dans les années 1950 et comprend 6 genres et 47 espèces (anciennement appelés sérotypes) qui provoquent des maux de gorge et de la fièvre chez l’homme, une hépatite chez le chien et plusieurs maladies chez les volailles, les souris, les bovins, les porcs et les singes. La particule virale n’a pas d’enveloppe externe ; elle est sphéroïdale, d’environ 80 nm (1 nm = 10-9 mètre) de diamètre ; elle est recouverte de 252 sous-unités protéiques disposées régulièrement, appelées capsomères ; et elle possède un noyau d’acide désoxyribonucléique (ADN) double brin enveloppé dans une couche protectrice de protéines. Les adénovirus se développent à l’intérieur des noyaux des cellules infectées, où on les observe souvent emballés dans un arrangement apparemment cristallin.
Chez l’homme, les adénovirus provoquent des infections aiguës des muqueuses des voies respiratoires supérieures, des yeux et fréquemment des ganglions lymphatiques régionaux, présentant une ressemblance considérable avec le rhume. Les adénovirus peuvent également provoquer une kératoconjonctivite épidémique (EKC) et sont considérés comme responsables d’une épidémie de maladie respiratoire parmi les recrues militaires en 1997. Comme les virus du rhume, les adénovirus sont souvent présents dans des infections latentes chez des personnes cliniquement saines. Parmi les 47 espèces différentes d’adénovirus, seules quelques-unes provoquent couramment des maladies chez l’homme ; il est donc possible de préparer un vaccin contre ces virus. Les vaccins comprennent un vaccin inactivé de première génération contre plusieurs types d’adénovirus et un vaccin oral non atténué contre les adénovirus de types 4 et 7. En revanche, il existe plus de 100 virus du rhume, qui sont tous couramment rencontrés comme agents pathogènes ; ce grand nombre rend le développement d’un vaccin contre le rhume pratiquement impossible.