tableau des indicateurs de pH – Couleurs et gammes

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Tableau présentant les gammes et les couleurs des indicateurs de pH.

Un indicateur de pH ou indicateur acide-base est un produit chimique ajouté en petite quantité à une solution qui provoque un changement de couleur en fonction du pH. Voici une charge des indicateurs courants, une explication de leur fonctionnement et des conseils pour choisir celui qui convient à vos besoins.

Comment utiliser un indicateur de pH

Un indicateur ne change pas de couleur à un pH ou une concentration d’ions hydrogène précis. Au lieu de cela, le changement de couleur se produit sur une plage de concentration d’ions hydrogène. Titrez un acide faible en utilisant un indicateur qui change dans des conditions légèrement alcalines. Titrez une base faible en utilisant un indicateur qui change de couleur à un pH légèrement acide. Lorsque vous titrez des acides ou des bases forts, visez un indicateur de pH qui affiche un changement de couleur proche d’un pH neutre.

Tableau des indicateurs de pH courants

Voici un tableau des indicateurs de pH courants, leur plage de pH, leurs solutions et leurs changements de couleur. Certains indicateurs affichent plusieurs changements de couleur, ils apparaissent donc sur la liste plus d’une fois. Diverses références indiquent des valeurs de pH et des couleurs légèrement différentes. C’est parce que la gamme de pH n’est pas bien définie (attendez-vous à une précision de 1 valeur de pH) et que la couleur est une question de jugement.

Indicateur Plage de pH Quantités par 10 ml Acide Base
Bleu de thymol 1.2-2,8 1-2 gouttes 0,1% soln. dans aq. rouge jaune
Rouge pentaméthoxy 1,2-2,3 1 goutte 0,1% soln. dans alc. 70%. rouge-violet incolore
Tropeolin OO 1,3-3.2 1 goutte 1% sol. aq. rouge jaune
2,4-Dinitrophénol 2.4-4.0 1-2 gouttes 0,1% soln. dans 50% alc. incolore jaune
Méthyle jaune 2,9-4.0 1 goutte 0,1% soln. dans 90% alc. rouge jaune
Méthyl orange 3.1-4.4 1 goutte 0,1% soln. aq. rouge orange
Bleu de bromophénol 3.0-4.6 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune bleu-violet
Bleu de tétrabromophénol 3.0-4,6 1 goutte sol. aq. 0,1% jaune bleu
Sulfonate de sodium d’alizarine 3.7-5,2 1 goutte sol. aq. 0,1% jaune violet
α-Naphtyl red 3,7-5,0 1 goutte sol. 0.1% soln. dans 70% alc. rouge jaune
p-Ethoxychrysoidine 3,5-5,5 1 goutte 0,1% soln. aq. rouge jaune
Vert de bromocrésol 4,0-5,6 1 goutte 0,1% aq. soln. jaune bleu
Rouge de méthyle 4.4-6.2 1 goutte 0.1% aq. soln. rouge jaune
pourpre de bromocrésol 5.2-6.8 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune pourpre
Rouge de chlorophénol 5.4-6.8 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune rouge
Bromophénol bleu 6.2-7.6 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune bleu
p-Nitrophénol 5,0-7,0 1-5 gouttes 0,1% aq. soln. incolore jaune
Azolitmine 5,0-8,0 5 gouttes 0.5% aq. soln. rouge bleu
Rouge de phénol 6.4-8.0 1 goutte 0.1% soln. aq. jaune rouge
Rouge neutre 6.8-8.0 1 goutte 0.1% sol. dans 70% alc. rouge jaune
Acide rosolique 6.8-8.0 1 goutte 0.1% sol. dans 90% alc. jaune rouge
Rouge de crésol 7,2-8,8 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune rouge
α-Naphtolphtaléine 7.3-8.7 1-5 gouttes 0,1% soln. dans 70% alc. rose vert
Tropeolin OOO 7.6-8.9 1 goutte 0,1% aq. soln. jaune rose-rouge
Blue thymol 8.0-9.6 1-5 gouttes 0.1% sol. aq. jaune bleu
Phénolphtaléine 8.0-10.0 1-5 gouttes 0.1% sol. dans 70% alc. incolore rouge
α-Naphtolbenzein 9.0-11.0 1-5 gouttes 0,1% soln. dans alc. 90%. jaune bleu
Thymolphtaléine 9.4-10.6 1 goutte 0.1% sol. dans 90% alc. incolore bleu
bleu du Nil 10.1-11.1 1 goutte 0.1% aq. soln. bleu rouge
Jaune d’alizarine 10.0-12.0 1 goutte 0.1% soln. aq. jaune lilas
Jaune salicylique 10,0-12,0 1-5 gouttes 0,1% soln. dans 90% alc. jaune orange-brun
Violet diazoïque 10,1-12,0 1 goutte sol. aq. 0,1%. jaune violet
Tropeolin O 11,0-13,0 1 goutte 0.1% aq. soln. jaune orange-brun
Nitramine 11.0-13.0 1-2 gouttes 0,1% soln dans 70% alc. incolore orange-brun
Bleu de Poirrier 11.0-13,0 1 goutte sol. aq. 0,1% bleu rose-violet
Acide trinitrobenzoïque 12,0-13.4 1 goutte 0,1% aq. soln. incolore orange-rouge
Charte des indicateurs de pH courants

En plus des indicateurs de pH de cette liste, il existe de nombreux indicateurs acido-basiques naturels que vous pouvez fabriquer à partir de fruits, légumes, fleurs, jus et épices. Le jus de chou rouge ou violet est le plus connu d’entre eux.

Indicateur universel

L’indicateur universel est un mélange de plusieurs indicateurs de pH différents qui affiche des changements de couleur lisses sur une gamme de valeurs de pH. Il existe de multiples formules d’indicateur universel, les plages de pH et les couleurs dépendent donc de la formule. Les plus courantes sont des variantes de la formule de Yamada, publiée en 1933. Une recette typique comprend du 1-propanol, du sel de sodium, de l’hydroxyde de sodium, du sel monosodique, de la phénolphtaléine, du rouge de méthyle, du bleu de bromothymol et du bleu de thymol. Ce mélange affiche les couleurs rouge, jaune-orange, vert, bleu et indigo-violet :

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Echelle de pH Couleur Indique
< 3 Rouge Très fortement acide
3 à 6 Orange à Jaune Faiblement acide
7 Vert Neutre
8 à 11 Bleu faiblement alcalin (basique)
> 11 Indigo à Violet Fortes alcalines (basiques)

Comment fonctionnent les indicateurs de pH

La plupart des indicateurs de pH sont des acides faibles ou des bases faibles. Ils se dissocient selon la réaction chimique générale :
HInd + H2O ⇌ H3O+ + Ind-

Ici, HInd est la forme acide de l’indicateur et Ind- est sa base conjuguée. Le rapport entre HInd et Ind- détermine la couleur de la solution et indique indirectement le pH de la solution selon l’équation de Henderson-Hasselbalch :
pH = pKa + log10 /

N’oubliez pas que le changement de couleur d’un indicateur de pH n’est pas instantané. Au lieu de cela, il existe une plage de pH où un mélange des couleurs de l’acide et de la base conjuguée apparaît. Un indicateur donne une valeur de pH raisonnablement précise dans une valeur de pH ou de pKa de plus ou moins un.

Comment choisir un indicateur de pH

L’étape la plus importante pour choisir le bon indicateur de pH est d’en choisir un dont le changement de couleur se situe dans la plage de pH de la réaction chimique étudiée. Pour un titrage, vous voulez idéalement choisir un indicateur de pH qui change de couleur juste au point d’équivalence. En pratique, il est presque impossible de trouver un indicateur qui change de couleur à la valeur exacte du pH, il faut donc choisir un indicateur qui change de couleur à un pH légèrement supérieur ou inférieur. Dans ce cas, vous titrez jusqu’à ce que vous voyiez le changement de couleur le plus proche du point d’équivalence.

Par exemple, disons que vous titrez un acide fort vers une base forte. Le point d’équivalence pour cette réaction est une valeur de pH de 7. Si vous utilisez la phénolphtaléine, vous vous attendez à ce qu’une couleur rose/rouge disparaisse en dessous d’une valeur de pH de 8,0. Vous titrez jusqu’à ce que la solution devienne incolore car c’est le point le plus proche du point d’équivalence que vous pouvez obtenir. Si vous utilisez de l’orange méthylique, vous vous attendez à ce que la couleur passe du jaune à l’orange quelque part en dessous d’un pH de 6 et de l’orange au rouge autour d’un pH de 4. Pour la réaction entre un acide fort et une base forte, titrez jusqu’à ce que le jaune commence à devenir orange. Si vous attendez que la couleur vire au rouge, vous avez largement dépassé le point d’équivalence.

Si vous pouvez choisir entre des indicateurs qui changent de couleur au pH souhaité, optez pour celui qui présente le changement de couleur le plus net. Par exemple, le bleu de bromophénol et le p-nitrophénol donnent tous deux des changements de couleur autour d’un pH neutre, mais le changement du jaune au bleu (bromophénol) est plus facile à voir que celui de l’incolore au jaune (p-nitrophénol).

D’autres facteurs que l’importance comprennent le solvant (alcool ou eau), le prix et la polyvalence. Le choix de l’indicateur de pH dépend de sa gamme de pH, de son changement de couleur, de son solvant, de sa disponibilité et de son coût.

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  • Kolthoff, I. M. ; Stenger, V. A. (1942). Volumetric Analysis. Interscience Publishers, Inc, New York. ISBN : 978-0470500507
  • Schwarzenbach, Gerold (1957). Titrages complexométriques. Traduit par Irving, Harry. Londres : Methuen & Co.
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