Cité de Guatemala, Guatemala
par Carlos Enrique Valladares Cerezo
Introduction
La République du Guatemala a une superficie de 108 889 km2. Elle a des frontières avec le Mexique, le Salvador, le Honduras et le Belize, ainsi qu’avec les Caraïbes et l’océan Pacifique. Le Guatemala est un pays d’une grande biodiversité sur un petit territoire, avec des zones géo-morphologiques et climatiques qui varient fortement, avec des régions d’une richesse agro-écologique considérable. Deux tiers du pays sont montagneux, et 34 % sont couverts de forêts. La température moyenne se situe entre 18 et 22º C.
Le Guatemala est situé dans l’isthme centraméricain, une région présentant un niveau élevé de risques liés aux phénomènes naturels, ainsi qu’une extrême vulnérabilité en raison de la pauvreté de la majorité de la population.
Le Guatemala est divisé en 8 régions, 22 départements et 331 municipalités. La ville de Guatemala est située dans la région métropolitaine.
Le pays a une population de 11,3 millions d’habitants. La région métropolitaine compte 2,5 millions d’habitants, soit 20 % du total. La densité de population nationale est
104 habitants/km2, grimpant à 1 213 habitants/km2 dans la région métropolitaine. Dans la seconde moitié des années 90, la population a augmenté à un taux de 2,7 %, bien plus élevé que la moyenne de l’Amérique latine et des Caraïbes (1,3 % par an).
La croissance urbaine est très rapide, étant donné que dans les années 90, la population urbaine a augmenté à un taux annuel de 3,8 %, ce qui fait que la population urbaine devrait doubler en moins de 20 ans. Le taux moyen de croissance urbaine en Amérique latine et dans les Caraïbes est de 2,2 % par an.
Ces niveaux de croissance démographique ont été maintenus au Guatemala parce que le taux de fécondité global de 5 à 6 enfants par femme est le plus élevé d’Amérique latine. Il existe une nette différence entre le taux de fécondité de la population rurale (6 enfants), et celui de la population urbaine (4 enfants), ainsi qu’entre les couches sociales.
En ce qui concerne l’ethnicité et la culture, le Guatemala a une population qui est environ 55 % indigène, et 45 % ladina (hispanophone). Vingt langues sont parlées, bien que la langue dominante soit l’espagnol. Les principaux groupes ethniques sont les Mayas, les Garifunas, les Xincas et les Ladinas. C’est un pays multiethnique, multilingue et multiculturel.
Conforme aux caractéristiques des pays sous-développés, la population est jeune – 58 % de la population a moins de 19 ans. En 1990, 52 % de la population active travaillait encore dans l’agriculture, 28 % dans les services et 20 % dans l’industrie, alors que la participation moyenne de la population économiquement active à l’agriculture en Amérique latine et dans les Caraïbes est de 25 %.
Selon l’indice de développement humain du PNUD, le Guatemala se classait en 1999 au 117e rang sur un total de 174 pays. En 1997, le PIB par habitant était de 1 690 USD, contre une moyenne de 4 127 USD pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Le revenu mensuel moyen par famille dans l’ensemble du pays était de 227 USD en 1999. Dans les zones urbaines, ce chiffre était de 423 dollars US. Près de 70 % de la population vit avec moins de 2 dollars US par jour, et parmi eux, près de 30 % de la population du pays, et 8 % de la population urbaine vivent avec moins de 1 dollar US par jour.
La répartition des revenus est extrêmement inégale, la différence de revenu des 20 % les plus riches et les plus pauvres de la population différant d’un facteur 30, contrairement à 12.7 au Costa Rica et 15,1 au Honduras.
Il existe une corrélation entre les taux élevés de croissance démographique dans les régions et départements ayant des indices plus élevés de populations rurales et indigènes avec des indices de pauvreté plus élevés. C’est le cas des régions 6, 7 et 2. La marginalisation des cultures indigènes a été héritée de la période coloniale espagnole.
Ce résumé a été extrait de:
UN-Habitat (2003) Rapport mondial sur les établissements humains 2003, Le défi des bidonvilles, Earthscan, Londres ; Partie IV : « Résumé des études de cas de villes », pp195-228.
haut de page.