Quels sont les enjeux?
Le monde sera confronté à une dynamique démographique et migratoire de plus en plus complexe dans les décennies à venir. La population mondiale a dépassé les 7 milliards d’habitants en 2011 et, selon les projections de l’ONU, le prochain cap des 8 milliards interviendra en 2023, et pourrait atteindre 9,8 milliards en 2050. Deux grandes tendances démographiques se dessinent aujourd’hui.
La faiblesse des taux de natalité combinée à l’augmentation de la longévité, en Chine, au Brésil, en Russie, au Japon et dans certaines parties de l’Europe commencent à mettre en cause la santé et la sécurité financière de leurs populations âgées.
Dans le même temps, les pays en développement de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie du Sud ajoutent plus de 80 millions de personnes chaque année – ce qui aggrave la pauvreté et, dans certains pays, a un impact sur la durabilité de l’environnement, en particulier en ce qui concerne l’accès à la nourriture et à l’eau.
Quels sont les objectifs du ministère ?
La réalisation d’une population mondiale saine et éduquée est un objectif stratégique important des États-Unis. Les efforts du département en matière de politique démographique contribuent à faire progresser une stratégie intégrée du gouvernement américain pour soutenir la santé des femmes, y compris la santé maternelle et l’aide à la planification familiale volontaire et informée, et pour lutter contre le VIH/sida, en particulier dans les pays en développement. Les États-Unis sont le plus grand donateur au monde pour les programmes de santé maternelle et de planification familiale. Les États-Unis n’approuvent pas la « stabilisation » ou le « contrôle » de la population. La taille « idéale » d’une famille devrait être déterminée par les désirs des couples, et non par les gouvernements. Les États-Unis s’opposent fermement aux programmes de population coercitifs. Et, conformément à la mission fondamentale de la PRM qui consiste à placer la protection des plus vulnérables du monde au centre de la politique étrangère des États-Unis, le Bureau encourage également la fourniture de services de soins de santé vitaux dans les situations de crise.
Quelle est la politique ?
Les États-Unis soutiennent le programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994, qui a été négocié et accepté par 179 gouvernements. La CIPD énonce de nombreux principes qui constituent la base des discussions et des actions internationales sur les questions de population. Il s’agit notamment de la promotion des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, des familles fortes, de la prise en charge et de la protection des enfants, du droit de tous les couples et de tous les individus de décider librement et de manière responsable du nombre de leurs enfants, de l’espacement et du moment de leur naissance et de disposer des informations et des moyens nécessaires pour le faire sans discrimination, coercition ou violence, ainsi que des activités de planification familiale qui adhèrent au principe du choix volontaire.
Le Bureau coordonne l’engagement diplomatique sur les questions de population internationale et fournit un leadership pour faire avancer l’objectif du gouvernement américain de promouvoir des populations saines et éduquées. PRM travaille avec ses homologues au sein du ministère et d’autres agences américaines pour atteindre les objectifs de politique étrangère liés à la population. Il s’agit notamment de veiller à ce que les documents et résolutions adoptés par les Nations Unies ou d’autres forums intergouvernementaux soient conformes à la politique des États-Unis, par le biais de la sensibilisation et du dialogue avec les responsables gouvernementaux, les organisations multilatérales, les ONG et d’autres parties prenantes engagées dans les questions de démographie, de planification familiale volontaire, d’égalité des sexes et de santé reproductive et maternelle. Le Bureau dirige la délégation américaine à la Commission annuelle des Nations Unies sur la population et le développement et représente les États-Unis au Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Le PRM est impliqué dans les négociations internationales sur un large éventail de questions, notamment la mortalité maternelle, la violence sexiste, le mariage d’enfants, précoce et forcé, la fistule obstétrique et la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E).
Pourquoi c’est important
L’amélioration des résultats en matière de santé dans les pays les plus pauvres du monde est une priorité essentielle pour le ministère. Dans le monde, on estime que 300 000 femmes et trois millions de nouveau-nés meurent chaque année à la suite de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Outre les 800 femmes qui meurent chaque jour, 20 à 30 autres souffrent de lésions débilitantes à long terme liées à la grossesse, comme la fistule obstétricale. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ces décès surviennent dans les pays en développement, en particulier dans des situations de crise ; toutefois, la grande majorité d’entre eux pourraient être évités. Souvent, lorsqu’une mère meurt, sa famille et sa communauté souffrent également, et les enfants survivants sont confrontés à des risques plus élevés de pauvreté, de négligence, voire de mort. Pour faire face à ces problèmes, la PRM cherche à étendre les efforts visant à rendre la grossesse et l’accouchement plus sûrs en renforçant les systèmes de santé pour fournir aux femmes des services de santé intégrés, y compris un accès accru aux soins de santé maternelle et à la planification familiale volontaire.
Le gouvernement américain continuera à s’associer aux gouvernements, au secteur privé, aux organisations internationales et non gouvernementales pour améliorer les résultats en matière de santé et donner aux femmes et aux jeunes les moyens de réaliser leur plein potentiel et de contribuer à stimuler le développement social et économique.