Processus du permis de travail temporaire du Canada

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Dernière mise à jour : 2 septembre 2020

Chaque année, près de 300 000 travailleurs étrangers viennent travailler au Canada grâce à des permis de travail temporaires.

Bien qu’il existe quelques exceptions, en règle générale, les travailleurs étrangers ont besoin d’un permis de travail pour travailler au Canada de façon temporaire.

L’obtention d’un permis de travail temporaire canadien est un processus en plusieurs étapes qui peut prendre plusieurs semaines. Il existe un certain nombre de façons différentes d’obtenir un permis de travail. Selon la nationalité, la profession et le travail envisagé au Canada, il peut y avoir des possibilités d’accélérer le processus.

Pour obtenir un permis de travail temporaire, les employeurs canadiens devront fournir aux travailleurs étrangers soit une approbation d’Emploi et Développement social Canada (EDSC), soit un numéro d’offre d’emploi émis par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Selon leur pays de citoyenneté, les travailleurs étrangers peuvent avoir besoin d’obtenir un visa de résident temporaire (VRT) pour se rendre au Canada.

  • Étape 1 : L’employeur demande soit une évaluation de l’impact sur le marché du travail, soit une dispense d’évaluation de l’impact sur le marché du travail, si nécessaire.
  • Étape 2 : l’employeur prolonge l’offre d’emploi temporaire.
  • Étape 3 : le travailleur étranger demande un permis de travail.
  • Étape 4 : le permis de travail est délivré.

Étape 1 : l’employeur demande une évaluation de l’impact sur le marché du travail, si nécessaire.

Les employeurs canadiens qui souhaitent embaucher un travailleur étranger temporaire doivent obtenir une évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT) neutre ou positive de l’ESDC, qui est délivrée si l’ESDC est convaincu qu’aucun citoyen canadien ou résident permanent n’est disponible pour faire le travail.

De plus, si l’employeur canadien embauche pour un poste situé dans la province de Québec, le travailleur étranger devra obtenir un certificat d’acceptation du Québec (CAQ) afin de pouvoir travailler temporairement au Québec. La demande de CAQ devra être soumise au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) du Québec en même temps que l’EIMT est soumise à l’ESDC.

L’ESDC et le MIFI ont mis à la disposition des employeurs un processus simplifié d’EIMT pour combler certains postes au Québec sans avoir à inclure une preuve des efforts de recrutement.

Dans un nombre limité de situations, les travailleurs étrangers peuvent obtenir un permis de travail sans avoir besoin d’une EIMT. Ces permis de travail sont généralement appelés permis de travail exemptés de l’EIMT et comprennent les éléments suivants :

  • Accords internationaux, comme l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l’Accord économique et commercial global (AECG) ou l’Accord global et progressif de partenariat transpacifique (APTPP) ;
  • Intérêt canadien :
    • En raison d’avantages économiques, sociaux ou culturels importants pour les Canadiens;
    • En raison d’accords réciproques que le Canada et ses provinces/territoires ont conclus avec d’autres pays, comme des programmes d’échange de jeunes et d’enseignants ;
    • Pour permettre aux étudiants internationaux qui étudient au Canada de remplir des exigences académiques connues sous le nom de placements coopératifs;
    • Pour permettre aux époux/conjoints de fait qui accompagnent certains titulaires de permis de travail et de permis d’études résidant au Canada de travailler au Canada ;
    • Pour permettre le travail charitable ou religieux;
  • En reconnaissance du fait que certaines personnes au Canada pour des raisons autres que celles mentionnées ci-dessus, comme la présentation d’une demande de statut de réfugié, doivent subvenir à leurs besoins;
  • Certains demandeurs de résidence permanente au Canada;
  • Certains travailleurs migrants et leurs personnes à charge au Canada avec des permis de travail spécifiques à l’employeur qui subissent des abus ou qui risquent d’en subir.

Étape 2 : l’employeur prolonge l’offre d’emploi temporaire.

Une fois qu’une EIMT positive ou neutre est accordée, l’employeur canadien doit fournir une copie de la lettre d’approbation de l’EIMT ainsi qu’une lettre d’offre d’emploi détaillée au travailleur étranger, qui aura besoin de ces documents pour demander un permis de travail.

Étape 3 : Le travailleur étranger fait une demande de permis de travail.

Avec la lettre d’approbation de l’EIMT, la lettre d’offre d’emploi (et le CAQ le cas échéant), le travailleur étranger peut soumettre une demande de permis de travail temporaire canadien à IRCC. Selon son pays de citoyenneté, le travailleur étranger peut avoir besoin d’obtenir un VRT pour se rendre au Canada, et devra donc soumettre la demande de permis de travail temporaire à un bureau canadien des visas à l’étranger.

Étape 4 : le permis de travail est délivré.

Le permis de travail temporaire canadien, sera délivré au point d’entrée par un agent de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) au moment où le travailleur étranger arrive au Canada.

Un permis de travail temporaire peut être délivré pour une période allant de quelques jours à quelques années.

La plupart des permis de travail canadiens sont spécifiques à un employeur, autrement appelés permis de travail « fermés », et sont accordés pour un emploi spécifique au Canada. Par conséquent, un travailleur étranger ne peut travailler que pour l’employeur spécifié sur le permis de travail. À ce titre, si le travailleur étranger trouve un autre emploi et n’a pas encore le statut de résident permanent, il doit demander et recevoir un nouveau permis de travail avant de changer d’employeur ou de poste au Canada.

Notez que le permis de travail temporaire canadien est destiné aux travailleurs étrangers qui prévoient de travailler au Canada pendant une période déterminée. Pour travailler et vivre au Canada de façon permanente, les travailleurs étrangers doivent entreprendre le processus de résidence permanente canadienne. Toutefois, un permis de travail temporaire peut constituer un tremplin vers la résidence permanente au Canada. Une fois au Canada avec un permis de travail temporaire, un travailleur étranger peut se qualifier pour la résidence permanente canadienne dans le cadre de la catégorie de l’expérience canadienne (CEC), par le biais d’une catégorie de travailleurs qualifiés, ou par le biais de l’un des programmes de candidats des provinces.

Travailler au Canada : Faits de base

  • A des fins d’immigration canadienne, la définition du « travail » est très large et se définit comme une activité pour laquelle un salaire est versé ou une commission est gagnée, ou qui entre en concurrence directe avec les activités des citoyens canadiens ou des résidents permanents sur le marché du travail canadien, quelle que soit la durée de l’activité envisagée.
  • Généralement, les autorités canadiennes de l’immigration n’accorderont un permis de travail que s’il est appuyé par une lettre d’approbation de l’EIMT émise par le CESD, indiquant que l’emploi proposé ne nuira pas aux travailleurs canadiens.
  • Dans la plupart des cas, une offre d’emploi d’un employeur canadien est nécessaire pour demander un permis de travail canadien.
  • Dans des situations limitées, la réglementation canadienne de l’immigration permet des permis de travail ouverts, qui ne sont pas spécifiques à un employeur.
  • Un permis de travail est toujours de nature temporaire, mais peut souvent être prolongé depuis le Canada.

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