La névrite vestibulaire est une vestibulopathie périphérique aiguë. Elle résulterait d’une réactivation du virus herpès simplex qui affecte le ganglion vestibulaire, le nerf vestibulaire, le labyrinthe ou une combinaison de ces éléments. Les symptômes sont des vertiges continus prolongés, des nausées et des vomissements, et un déséquilibre. Lors de l’évaluation d’un patient présentant un syndrome vestibulaire aigu, il est important de ne pas passer à côté d’une cause centrale, telle qu’un accident vasculaire cérébral ou une hémorragie du tronc cérébral ou du cervelet, qui pourrait mettre en jeu le pronostic vital. Les signes centraux définitifs ne sont pas toujours présents. Ainsi, tout patient que l’on pense être atteint d’une névrite vestibulaire et qui présente des facteurs de risque vasculaire importants doit être évalué en vue d’un éventuel accident vasculaire cérébral. La plupart des patients se remettent bien de la névrite vestibulaire, même sans traitement. Néanmoins, des études suggèrent qu’un traitement par stéroïdes oraux accélère la récupération de la fonction vestibulaire ; il est moins certain que les stéroïdes influencent le résultat à long terme. Ainsi, jusqu’à ce que davantage de données soient disponibles, il est raisonnable de traiter les personnes en bonne santé qui se présentent dans les trois jours suivant l’apparition de la maladie et de ne pas administrer de stéroïdes à celles qui présentent un risque élevé de complications. Les antiémétiques et les suppresseurs vestibulaires sont utiles en phase aiguë mais doivent être retirés dès que possible (de préférence après les premiers jours), car leur utilisation prolongée peut entraver le processus de compensation vestibulaire centrale. La reprise rapide d’une activité normale doit être encouragée, afin de favoriser la compensation. Une thérapie de réhabilitation vestibulaire dirigée peut favoriser davantage ce processus.