La fibrillation ventriculaire (voir figure 9B) est une arythmie terminale, nécessitant uniformément la mise en place rapide de mesures d’urgence.
Le flutter ventriculaire(voir figure 9B) avec perte de conscience et TV rapide et instable peut être cliniquement équivalent à la FV et est traité de manière identique lorsqu’il est accompagné du tableau clinique d’arrêt cardiaque. La fibrillation ventriculaire survient fréquemment dans le cadre d’événements ischémiques aigus (voir figure 70) ou de manière imprévisible dans les cardiopathies ischémiques chroniques avancées. De plus, elle est le mode de décès dans 25 à 50 % des décès chez les patients atteints de cardiomyopathies (voir figures 39A, 39B, 39C, 39D, 39E, 39F, 39G, 43B, 73, 74, 75, 76, 77A, 77B) . Elle peut également se développer lors d’une hypoxie, d’une fibrillation auriculaire avec réponses ventriculaires rapides dans le syndrome WPW (voir figures 3A, 3B), d’une stimulation ou d’une cardioversion R-on-T, d’une mise à la terre incorrecte des dispositifs électriques ou des effets proarythmiques (voir figure 13) des médicaments antiarythmiques. Un contexte particulièrement à risque de FV est l’infarctus aigu du myocarde avec bloc de branche droit ou gauche.
Le schéma électrocardiographique de la FV est celui d’une désorganisation grossière sans formes d’onde ou intervalles répétitifs identifiables (voir figure 9B). Au début, la FV peut avoir un schéma « grossier », mais avec le temps, elle perd son amplitude et devient « fine » (
MALFONCTIONNEMENT DES DEFIBRILLATEURS CARDIOVERTEURS INTERNES
Il existe actuellement des dispositifs, intégrant à la fois le stimulateur cardiaque(stimulation VVI) ainsi que le défibrillateur cardioverteur implantable pour traiter les patients ayant des antécédents de bradycardie sinusale chronique, de maladie du système de conduction A-V ou de bradyarythmies post-chocs sévères.
Le dysfonctionnement du DAI peut être causé par une fracture ou une migration de la sonde, un épuisement prématuré de la batterie et un dysfonctionnement du générateur.
Toutes les unités sont généralement modifiées temporairement en plaçant un aimant sur le générateur d’impulsions.La détection et le traitement de la tachycardie sont temporairement suspendus par le placement de l’aimant.
Les décharges appropriées ,indésirables peuvent parfois être difficiles à distinguer des chocs appropriés,souhaitables(une fibrillation auriculaire avec une fréquence ventriculaire rapide dépassant le seuil de fréquence programmé peut déclencher une décharge appropriée (bien qu’indésirable)et peut expliquer les décharges répétitives subies en succession rapprochée.
Les appareils dotés de fonctions de second regard qui exigent une reconfirmation de l’arythmie immédiatement avant l’administration du choc ont largement éliminé le problème des décharges indésirables dues à une tachycardie ventriculaire non soutenue.Le dysfonctionnement de la sonde de détection( surdétection) résultant de fractures de la sonde peut être la cause de décharges inappropriées déclenchées par un artefact de détection.
La perturbation de la sonde de détection peut être diagnostiquée sur la base de résultats radiographiques surpenchés,en analysant les tonalités audibles émises en synchronisation avec les événements détectés, ou en examinant les enregistrements télémétriques des électrogrammes intracardiaques stockés ou en temps réel.La décharge pendant le rythme sinusal est fortement évidente pour le dysfonctionnement de la détection.L’analyse des électrogrammes ou des intervalles de fréquence enregistrés par les dispositifs les plus récents pendant le rythme sinusal et au moment de la thérapie a permis une meilleure corrélation entre les événements arythmiques et les réponses du dispositif et a grandement facilité le diagnostic du dysfonctionnement de la sonde ou du générateur d’impulsions.
En cas de suspicion de dysfonctionnement du stimulateur cardiaque, aussi bien avec le stimulateur qu’avec le DAI,de longues bandes de plusieurs dérivations ECG doivent être prélevées.L’ECG doit être enregistré dans les modes base (synchrone) et aimant(asynchrone).En raison des rythmes compétitifs lors de l’utilisation d’un aimant, la plupart des fabricants utilisent une fréquence d’aimant entre 90 et 100 impulsions par minute pour neutraliser les rythmes spontanés.Avec les systèmes de stimulation à chambre unique, l’ECG en mode synchrone ou asynchrone devrait confirmer une stimulation normale. L’artefact de stimulation du système de sonde bipolaire est souvent impossible à voir sur l’ECG de surface. Dans ces cas, la programmation de la polarité avec vérification de la stimulation en mode unipolaire est très utile.Pour la confirmation de la détection du stimulateur cardiaque chez les patients avec une stimulation constante,le patient peut être exercé pour accélérer la fréquence intrinsèque ou la fréquence de stimulation réduite par programmation jusqu’à ce que la fréquence intrinsèque émerge.
L’emballement du générateur d’impulsions du stimulateur cardiaque est un problème rare(se référant à une augmentation de la fréquence de stimulation au-delà de 150 impulsions/minute avec une sortie suffisante pour capturer le cœur).