Une crème ou une pommade corticostéroïde topique
L’utilisation judicieuse d’un stéroïde topique approprié est une partie sûre et essentielle du traitement. Les crèmes sont blanches et ne sont pas très huileuses ou grasses une fois appliquées. Les pommades sont comme la vaseline et ont tendance à être un peu huileuses ou grasses pendant un certain temps après leur application. Les pommades sont réservées aux zones plus résistantes où la peau est épaisse et sèche. Les corticostéroïdes topiques doivent être appliqués une à deux fois par jour, spécifiquement sur les zones d’inflammation, c’est-à-dire les zones rouges, roses et qui démangent. L’une des applications doit être faite immédiatement après le bain du soir, pendant que la peau de l’enfant est encore humide. Le stéroïde doit toujours être appliqué en premier sur la peau et la crème hydratante émolliente doit être appliquée ensuite sur toute la peau. N’appliquez jamais la crème hydratante juste avant le stéroïde. Les corticostéroïdes topiques sont classés selon leur niveau de puissance. L’utilisation d’un stéroïde topique relativement peu puissant, comme l’hydrocortisone à 1 %, est généralement suffisante pour la plupart des enfants. Parfois, un stéroïde de puissance moyenne, comme la triamcinolone, peut être nécessaire. Il ne faut pas appliquer de crème plus puissante que la crème d’hydrocortisone à 1 % sur les zones sensibles comme le visage ou les organes génitaux, car l’utilisation prolongée de corticostéroïdes topiques plus puissants peut entraîner un amincissement de la peau et des changements cosmétiques permanents. Les corticostéroïdes topiques doivent être arrêtés dans les zones qui deviennent claires. En général, il est préférable d’éviter l’utilisation soutenue de corticostéroïdes topiques pendant des périodes supérieures à 2 semaines d’affilée, bien que la reprise soit probablement nécessaire lorsque les zones enflammées reviennent.
Comment mesurer la quantité de crème ou de pommade à appliquer :
- Ouvrir le tube de médicament.
- Etendre l’index face au ciel.
- Extraire une ligne de médicament du bout du doigt jusqu’au premier pli de la peau.
- Appliquez le médicament sur la zone affectée.
Montant de crème ou d’onguent à utiliser sur la zone affectée (en unités du bout du doigt) :
- Visage et cou = 2 1/2
- Un bras = 3
- Une main = 1
- Tronc….avant et arrière = 14
- Gorge = 1
- Une jambe = 6
- Un pied = 2
Protopic (tacrolimus) et elidel (pimecrolimus)
Ce sont les médicaments les plus récents pour l’eczéma atopique. Ils font partie d’une nouvelle classe de médicaments appelés « immunomodulateurs topiques » ou plus communément « inhibiteurs topiques de la calcineurine » (en abrégé TCI). Ils sont actuellement indiqués principalement pour l’eczéma atopique qui ne répond pas au traitement conventionnel par les soins de la peau et les corticostéroïdes topiques de faible puissance. Ils ne remplacent pas les soins de la peau mais peuvent constituer une alternative aux corticostéroïdes topiques lorsque ceux-ci ne sont pas efficaces ou nécessitent une utilisation excessive. Un avantage majeur de ces agents est l’absence du potentiel d’amincissement de la peau et des changements cosmétiques associés aux corticostéroïdes topiques. Des études sur l’utilisation continue chez les enfants pendant des périodes de plus d’un an n’ont révélé aucun effet indésirable. Bien qu’ils ne soient pas nécessairement plus efficaces que les corticostéroïdes topiques plus puissants pour faire disparaître l’eczéma, leur capacité à être utilisés en continu et en toute sécurité les rend utiles comme traitement d’entretien de l’eczéma qui a tendance à se manifester peu de temps après l’arrêt d’un corticostéroïde topique. Bien que la FDA ait placé un avertissement de type « boîte noire » sur l’étiquetage des ITC, les principales sociétés d’allergologie et de dermatologie aux États-Unis et en Europe se sont offusquées de l’implication de ces avertissements et soulignent l’efficacité et la sécurité des ITC pour une utilisation lorsque l’utilisation intermittente de corticostéroïdes topiques appropriés n’est pas adéquate pour le contrôle ou nécessite une utilisation plus fréquente ou des produits plus puissants que ce qui est sûr.
Antihistaminiques
Bien que les antihistaminiques classiques comme la diphénhydramine (Benadryl) et l’hydroxyzine (Atarax ou Vistaril) aient été fréquemment prescrits pour l’eczéma atopique, les études hav l’eczéma atopique. Alors que les antihistaminiques soulagent les démangeaisons de l’urticaire, qui sont causées par la libération d’histamine, la cause sous-jacente des démangeaisons de l’eczéma atopique est très différente de celle de l’urticaire et implique des mécanismes autres que l’histamine. Comme les antihistaminiques classiques peuvent provoquer une certaine somnolence, leur utilisation à l’heure du coucher pendant une courte période peut être utile pour aider l’enfant à dormir lorsqu’il a des démangeaisons, mais les effets sédatifs de ces antihistaminiques ne persistent pas en cas d’utilisation continue. Il n’y a pas d’indication pour les antihistaminiques de nouvelle génération tels que Claritin, Allegra ou Zyrtec, car ils n’ont que peu ou pas d’effet sédatif. Une exception à la preuve que les antihistaminiques ne sont d’aucune utilité pour l’eczéma atopique serait pour le patient occasionnel où une exposition allergénique continue est associée à des poussées d’eczéma.
Antibiotiques
La peau des enfants atteints d’eczéma atopique est particulièrement sujette à un type commun d’infection cutanée appelé impétigo. La bactérie qui en est la cause est le Staphylococcus aureus. Chaque fois que l’on observe des croûtes ou un suintement, il faut suspecter une infection et envisager un antibiotique tel que la céphalexine (Keflex) ou la dicloxacilline qui sont efficaces pour traiter le Staphylococcus aureus. D’autres types d’infections beaucoup moins courantes qui nécessitent un traitement sont l’herpès simplex (le virus qui cause les feux sauvages). Consultez votre médecin pour tout changement dans le caractère des zones eczémateuses ou toute extension généralisée ou augmentation de la sévérité.