Roue, cadre circulaire en matériau dur qui peut être plein, partiellement plein ou à rayons et qui est capable de tourner sur un essieu.
Un pictogramme sumérien (Erech), daté d’environ 3500 av. J.-C., montre un traîneau équipé de roues. L’idée d’un transport sur roues peut provenir de l’utilisation de rondins pour les rouleaux, mais les plus anciennes roues connues étaient des disques en bois constitués de trois planches sculptées serrées ensemble par des entretoises transversales.
Les roues à rayons sont apparues vers 2000 bc, lorsqu’elles étaient utilisées sur les chars en Asie Mineure. Les développements ultérieurs comprenaient des moyeux (pièces centrales) en fer tournant sur des essieux graissés, et l’introduction d’un pneu sous la forme d’un anneau de fer qui était dilaté par la chaleur et laissé tomber sur la jante et qui, en refroidissant, se rétractait et tirait les membres étroitement ensemble.
L’utilisation d’une roue (plateau tournant) pour la poterie s’était également développée en Mésopotamie vers 3500 av. J.-C.
Les premières roues à eau, utilisées pour soulever l’eau d’un niveau inférieur à un niveau supérieur pour l’irrigation, étaient constituées d’un certain nombre de pots attachés à la jante d’une roue que l’on faisait tourner autour d’un axe horizontal par de l’eau courante ou par un tapis roulant. Les pots inférieurs étaient immergés et remplis dans le cours d’eau ; lorsqu’ils atteignaient leur position la plus haute, ils déversaient leur contenu dans une auge qui transportait l’eau jusqu’aux champs.
Les trois sources d’énergie utilisées au Moyen Âge – animaux, eau et vent – étaient toutes exploitées au moyen de roues. Une méthode d’entraînement des meules pour moudre le grain consistait à adapter un long bras horizontal à l’arbre vertical relié à la pierre et à le tirer ou le pousser avec un cheval ou une autre bête de somme. Les roues à eau et les moulins à vent ont également été utilisés pour entraîner les meules.
Parce que la roue a rendu possible un mouvement rotatif contrôlé, elle a eu une importance décisive dans la conception des machines. Les machines rotatives destinées à effectuer des opérations répétitives et actionnées par des moteurs à vapeur ont été des éléments importants de la révolution industrielle. Le mouvement rotatif permet une continuité en magnitude et en direction qui est impossible avec le mouvement linéaire, qui, dans une machine, implique toujours des inversions et des changements de magnitude.