Conspiration

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Il y a conspiration lorsque deux personnes ou plus conviennent de commettre un acte illégal et de prendre certaines mesures en vue de son accomplissement. Le complot est un crime inchoatif parce qu’il n’exige pas que l’acte illégal ait réellement été accompli. Par exemple, un groupe d’individus peut être condamné pour complot en vue de commettre un cambriolage même si le cambriolage n’a jamais eu lieu. La conspiration est également unique en ce sens que, contrairement à la tentative, un défendeur peut être accusé à la fois de conspiration en vue de commettre un crime et du crime lui-même si celui-ci est accompli.

Éléments d’un complot

Le complot exige d’abord de démontrer que deux personnes ou plus étaient d’accord pour commettre un crime. Cet accord n’a pas besoin d’être formel ou écrit. Il suffit que les parties aient eu une compréhension mutuelle pour entreprendre un plan illégal. Deuxièmement, tous les conspirateurs doivent avoir l’intention spécifique de commettre l’objectif du complot. Cela signifie qu’une personne qui n’est absolument pas consciente de participer à un crime ne peut être accusée de complot. Par exemple, si deux sœurs conviennent de cambrioler une banque et demandent à leur frère de les y conduire sans l’informer de leur intention de commettre un crime, il ne peut être accusé de conspiration dans le cambriolage. Cette exigence d’intention spécifique n’exige pas que chaque individu connaisse tous les détails du crime ou tous les membres de la conspiration. Tant qu’un individu comprend que l’acte planifié est criminel et procède néanmoins, il peut être accusé de conspiration.

Enfin, dans la plupart des États, le complot nécessite un « acte manifeste » pris dans la poursuite du crime. Cet acte manifeste n’a pas besoin d’être le crime lui-même, ni d’être un acte illégal. Il doit plutôt s’agir d’une simple mesure prise en vue de la réalisation de l’objectif criminel, comme l’achat d’une arme ou la tenue d’une réunion pour planifier une attaque. L’acte doit également avoir lieu après que le groupe d’individus a convenu de conspirer. Les actions prises avant l’accord ne remplissent pas cette condition. Bien qu’un « acte manifeste » implique une action affirmative, certains tribunaux ont estimé que le silence peut être un acte manifeste lorsqu’il est intentionnel, planifié et fait dans la poursuite de la conspiration.

Défenses au complot

Comme d’autres crimes inchoatifs tels que la tentative, un défendeur accusé de complot peut soulever la défense d’abandon ou de retrait. Pour ce faire, le défendeur doit démontrer qu’il a communiqué de manière affirmative son retrait à ses co-conspirateurs et qu’il a pris des mesures positives pour se retirer du complot. En outre, le défendeur doit s’être retiré de la conspiration avant son achèvement. Il est important de noter que le défendeur doit avoir définitivement coupé les liens avec ses co-conspirateurs. S’il continue à communiquer avec eux ou à les aider de quelque manière que ce soit, cela peut l’empêcher d’invoquer la défense de retrait.

Une autre défense disponible dans les cas de conspiration est la défense de piégeage. Le piégeage signifie que le défendeur a été persuadé de participer à la conspiration par un agent de la force publique ou un agent du gouvernement et qu’il ne se serait pas impliqué autrement dans la conspiration. Plus précisément, le défendeur doit démontrer que (1) l’idée de la conspiration est venue d’un agent et non du défendeur ; (2) le défendeur a été persuadé de participer à la conspiration par un agent et (3) avant d’être persuadé, le défendeur n’avait aucune intention de commettre le crime.

La loi fédérale et la loi de l’État définissent toutes deux le crime de conspiration. Le fait qu’une personne soit accusée en vertu de la loi fédérale ou d’État dépend des circonstances spécifiques. Souvent, le gouvernement fédéral poursuivra les personnes prétendument impliquées dans une conspiration qui s’étend sur plusieurs États, tandis que le gouvernement d’un État traitera généralement les questions qui sont entièrement contenues dans ses frontières. Si le crime sous-jacent à la conspiration est un crime fédéral, cela peut également conduire à des poursuites fédérales, plutôt qu’étatiques.

Dernière mise à jour avril 2018

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