Lorsque les hostilités de la guerre civile américaine ont éclaté en avril 1861, Ulysses S. Grant a rapidement gravi les échelons de l’Union, passant d’officier de recrutement à général de brigade en août de la même année. En janvier 1862, il fait part de ses inquiétudes quant au rôle principalement défensif de sa force et reçoit la permission du général Henry W. Halleck de passer à l’attaque.
Grant perce le centre de la ligne confédérée dans le Kentucky grâce à sa prise de Fort Henry et de Fort Donelson. Ses victoires sont les premiers grands succès de l’Union de la guerre, et elles lui assurent une promotion au rang de général de division. En avril, Grant résiste à une attaque surprise massive des Confédérés à Shiloh, dans le Tennessee, mais le décompte par l’Union d’environ 13 000 pertes ternit sa réputation, et il est relevé de son commandement jusqu’en juillet.
La stratégie ultérieure de Grant fut incisive. Il avança sur Vicksburg, Mississippi, en décembre dans le but de diviser la Confédération en deux le long du fleuve Mississippi. En juillet 1863, il atteint son objectif. Le président Abraham Lincoln remarque les prouesses de Grant sur le champ de bataille et le nomme lieutenant général en 1864, supplantant Halleck en grade après les difficultés de ce dernier à concevoir une grande stratégie gagnante.
Par la suite, Grant a maintenu son élan vers l’avant. Il ordonne au général William Tecumseh Sherman de marcher sur Atlanta, en Géorgie, tandis que Grant engage l’armée du général confédéré Robert E. Lee dans le nord de la Virginie. Grâce aux succès de Sherman et à l’épuisement croissant des Confédérés, Grant assiège Petersburg et Richmond pendant près d’un an, ce qui contraint Lee à se rendre à Appomattox Court House en avril 1865. Son génie stratégique s’est révélé indispensable dans la victoire finale de l’Union sur la Confédération.