Travailleurs découragés

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BIBLIOGRAPHIE

Les travailleurs découragés sont des personnes qui, découragées quant à leurs perspectives de trouver un emploi, ont abandonné leurs recherches d’emploi et ne sont donc plus officiellement comptabilisées comme chômeurs.

Le Bureau of Labor Statistics (BLS) du ministère du Travail des États-Unis. Department of Labor définit les travailleurs découragés comme ceux qui déclarent vouloir un emploi mais qui n’ont pas cherché de travail au cours des quatre dernières semaines parce qu’ils pensent qu’il n’y a pas de travail disponible dans leur secteur d’activité ou dans leur région ; ils n’ont pas pu trouver de travail auparavant ; ou ils n’ont pas l’éducation, les compétences ou l’expérience nécessaires, ou les employeurs les considèrent comme trop jeunes ou trop vieux, etc.

En 1994, le BLS a ajouté deux critères supplémentaires à la définition. Pour être comptées comme travailleurs découragés, les personnes doivent avoir cherché un emploi au cours de l’année écoulée (ou depuis leur dernier emploi, si elles ont travaillé pendant l’année) et doivent indiquer qu’elles étaient disponibles pour commencer à travailler au cours de la semaine précédente si un emploi leur avait été proposé. Ces changements découlent des suggestions formulées dans le rapport de 1979 de la Commission nationale sur les statistiques de l’emploi et du chômage (la Commission Levitan), qui a critiqué la définition alors utilisée, la jugeant trop subjective et trop arbitraire. La commission recommandait une mesure basée sur des preuves claires de la recherche préalable d’un emploi et de la disponibilité pour le travail. La définition resserrée a réduit le nombre de travailleurs découragés d’une fourchette de 1,1 à 1,2 million tout au long de 1993 à 541 000 au premier trimestre de 1994 (ce dernier chiffre n’est disponible que sur une base non désaisonnalisée).

Les travailleurs découragés sont exclus des rangs des chômeurs parce que le BLS ne compte comme chômeurs que les travailleurs sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre dernières semaines ou qui ont été licenciés d’un emploi auquel ils s’attendent à être rappelés. Reconnaissant, toutefois, qu’il est possible d’argumenter en faveur du comptage des travailleurs découragés comme chômeurs, le BLS publie chaque mois, en remplacement du taux de chômage officiel, un taux qui inclut les travailleurs découragés. Ainsi, lorsque le BLS a rapporté que le taux de chômage officiel était de 4,8 % en juillet 2006, il a également noté que l’ajout des 428 000 travailleurs découragés à la fois aux chômeurs et à la population active portait le taux à 5,0 %.

Le nombre de travailleurs découragés augmente lorsque l’économie faiblit et diminue lorsque l’économie s’améliore. Par exemple, ce nombre est passé de 1 109 000 à 1 793 000 pendant la récession qui a duré du troisième trimestre de 1981 au quatrième trimestre de 1982, puis il est tombé à 813 000 au moment du pic économique suivant, au troisième trimestre de 1990. Par conséquent, les changements qui se produisent dans le taux de chômage officiel, qui exclut les travailleurs découragés, sous-estiment l’aggravation du marché du travail qui se produit dans les mauvaises périodes et l’amélioration qui se produit dans les bonnes périodes.

La définition des travailleurs découragés diffère selon les pays. Au Canada, par exemple, les travailleurs découragés doivent avoir cherché du travail au cours des six derniers mois, plutôt qu’au cours de la dernière année. Une étude du BLS avertit que les comparaisons internationales du nombre de travailleurs découragés « doivent être considérées avec prudence car les méthodes et les questions posées varient d’un pays à l’autre » (Sorrentino 1993, p. 15).

Voir aussi Participation à la population active ; Sous-emploi ; Chômage

BIBLIOGRAPHIE

Castillo, Monica D. 1998. Les personnes en dehors de la population active qui veulent un emploi. Revue mensuelle du travail 121 (juillet) : 34-42.

Sorrentino, Constance. 1993. Comparaisons internationales des indicateurs de chômage. Revue mensuelle du travail 116 (mars) : 3-24.

Edward I. Steinberg

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